"On
a longtemps, s'agissant de l'émergence puis de la croissance de la
ville au Moyen Âge en Occident, privilégié les phénomènes de nature
strictement économique pour rendre compte de l'évolution du paysage
urbain. Sans en nier le poids, on doit considérer que d'autres facteurs
décisifs méritent un examen attentif.
Il faut en particulier mettre l'accent sur les liens très puissants
existant entre la formation, la permanence ou la dégradation des tissus
urbains ou des formes de l'urbanisme en général d'une part, les
structures politiques et sociales régissant les hommes dans les cités
d'autre part.
Et il ne s'agit pas seulement de se pencher sur les institutions
gouvernementales ou administratives, mais de voir qui, effectivement,
dirige la ville, quelles catégories d'individus ou quels groupes la
tiennent en main, et par quels moyens avoués ou occultes ; de préciser
leurs origines et plus encore leurs organisations sociales, les
manières dont ils s'assemblent, se confortent ou s'opposent les uns aux
autres. Paysages, pouvoirs et conflits sont indissociables(*)."
(*)La ville au Moyen Age en Occident : paysages, pouvoirs et conflits / Jacques Heers »
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Dans cette conférence, cette dernière problématique sera abordée et appliquée au cas de plusieurs communes quercynoises. |
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